Parcours personnel

Expert en Systèmes de Performance Management pour les grands groupes, j'ai, très tôt, été convaincu des apports certains du standard XBRL à ce domaine d'activité. Membre actif de XBRL France, XBRL Europe et XBRL International, j'exerce en tant qu'expert sous la raison sociale etXetera. J'ai représenté Cartesis en tant que membre fondateur de XBRL France.
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vendredi 11 janvier 2008

Point de vue d'un practicien du reporting consolidé

Combien de temps, d’effort et d’argent investissons-nous dans la mise en œuvre de d’un reporting consolidé ? Quel en est le coût de maintenance ?
La méthodologie de mise en œuvre d’un reporting consolidé suppose la définition d’un référentiel élaboré au niveau central du groupe: plan de comptes, analyses dimensionnelles, calculs de saisie, validation des données entrées. Ce référentiel doit être diffusé et les sites locaux doivent être formés afin d’établir des tables de passage entre les systèmes locaux producteurs de l’information et les remontées dans le système central.
Combien d’efforts, de temps et d’argent sont passés à définir au mieux ce référentiel, compte tenu des contraintes du système avec lequel il est élaboré. Qui n’a pas demandé à son fournisseur un paramétrage « standard » lui garantissant la publication ou l’alignement sur une publication de comptes aux normes IFRS ou USGAAP ? Ces paramétrages existent dans la plupart des cas mais sont bien sûr propriétaires (variant selon le fournisseur ou consultant qui intervient dans la mise en œuvre), et ont un coût. Ils ne se préoccupent pas des systèmes source, de telle sorte que des développements spécifiques sont bien souvent nécessaires pour permettre l’envoi des données d’un système dans l’autre et ceci même dans le cas où les sources et destinations se réclament de la même norme.
Et si un référentiel gratuit existait ?
Un référentiel exprimé dans les langues les plus usitées. Un référentiel qui contient toute les définitions nécessaires à l’établissement des comptes dans la norme choisie par le groupe et qui est documenté par référence au texte de cette norme. Un référentiel qu’il est aisé d’étendre aux besoins spécifiques du groupe. Un référentiel qui contient en lui-même ses propres règles de validation. Un référentiel lisible en dehors de toute application informatique et indépendant de toute application. Ces référentiels existent sous la forme de taxonomies XBRL. Celles-ci ne sont pas, comme il semble aujourd’hui, réservées aux régulateurs pour la publication externe de données.
Les sièges centraux des groupes ne sont-ils pas des régulateurs pour leurs entités de reporting ?
Supposons un instant que les systèmes transactionnels et les systèmes de reporting puissent « intégrer » ces référentiels, voire être mis en œuvre à partir de ces référentiels externes gratuits. Les systèmes pourraient alors s’alimenter l’un par l’autre par référence à ce référentiel commun. Quoi de plus simple alors de définir un système de reporting de groupe que tous peuvent comprendre, alimenter automatiquement et qui permet au groupe de savoir très exactement comment chaque chiffre qu’il analyse est fait ? Combien d’efforts économisés ? Quelle amélioration de la fluidité de transmission des données ? C’est là, très exactement, la promesse de XBRL.